" J’ai posé des mots sur tout ce que j’avais dans le bide, j’ai posé des mots et j’ai fais plus que combler le vide. "
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Grand Corps Malade ♪ J'ai pas les mots. ♫
( Concert à Caen 06/05/09... En tout intimité, en toute simplicité. Poésie et charisme. Inoubliable. )
Et elle pose des mots au hasard. J'aime bien poser des mots en bazar. Allez savoir pourquoi. Juste comme ça, peut-être que ça occupe ou peut-être que ça exorcise. Les vieux démons, les cons, l'ambition. Ça brûle tout sur son passage comme une psychanalyse automatique.Et puis il y a aussi d'autres fois où c'est la page blanche. Le vieux syndrome, l'ancienne hantise... Celle qui vous prend tout, tout ce à quoi vous semblez ne pas appartenir. Tout ça, elle vous l'arrache sans laisser de traces. Part, un peu plus loin pour revenir ensuite. Et on pose toujours des mots. Un peu trop bâclés mais des mots quand même. Des formes ambiguës qui nous font passer pour tout ce qu'on est, qu'on cache, ce qu'on veut cacher. Trafiquer des phrases, les tordre dans tous les sens. Exprimer tout. Tout ce qu'on peut, tout ce qu'on veut. Le désarroi, l'abandon, la peur, la tristesse, la mort... Mais aussi des choses plus joyeuses... L'amour, l'amitié, le bonheur... Tous ces thèmes empruntés et déjà abordés. Et malgré tout ce temps, on arrive quand même à déposer des trucs un peu au hasard. Parce que oui, on ne se lasse pas d'écrire ni de lire. On a soif de tout ça. S'identifier. Arrêter de se sentir différent tout ça parce qu'on rédige un blog que personne ne prend la peine de lire. Des phrases formant des histoires de vie, des histoires sans grand intérêt. Nos histoires. Nos vies.
Mettre les peines de côté pour les étaler sur le papier... On a beau se moquer, tricher, râler. Oui, bien sûr que oui qu'on en a envie de faire comprendre, de leur apprendre mais y'a pas grand chose à faire, non. On est heureux avec eux mais dés qu'on est seul, on se remet à griffonner des choses informes sans même savoir pourquoi. Peut-être parce qu'on souffre au fond. Que l'écriture est une passion maudite. Un moyen comme un autre de se dire que oui, on a le droit nous aussi d'avoir mal même si personne n'a envie de le savoir, même si en soi, on ne le sait même pas.