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Good Night To Insomnia

Good Night To Insomnia
  • Ecrire en dormant. Sans dormir, imagine. Et je rêve éveillée. Encore & encore. Rêves inachevés. Rêves interminables. Rêves incroyables. Rêves monotones. Rêves inépuisables. Rêves étranges. Rêves éveillés. Rêve d'une nuit où on s'éveille.
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Good Night To Insomnia
Archives
4 juillet 2009

I was the only one that would have died what was wrong in the eyes of the unwell and unwise.

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Music When The Lights Go Out  ♫  The Libertines


Sentir la foule se lever, se serrer, s'enchaîner. Dans les moments perdus où tout ne compte plus. Du moment qu'ils ou il ou elle prennent leur micro, se soumettent à une ambiance d'après-midi trop chaleureux. Le soleil, parfois la pluie, l'intérieur, parfois la chaleur, le froid, n'importe quoi. Qu'est-ce qu'on ne ferait pas... Rien que pour se languir au son des guitares, d'une voix qui nous entraîne, nous force à bouger même. On n'y peut rien, c'est comme ça... On se laisse entraîner. A parler avec des gens. Toujours n'importe comment. Pas besoin d'alcool, de faux semblants, de tout, de toi, de vous, de tous. On oublie. On les regarde passer, défiler, promettant de tout se rappeler, les moindres détails, les expressions, l'odeur de tabac, le nom de ceux qui sont à côté de nous. Accoudés contre un balustrade qu'on ne demanderait qu'à franchir. Ces trucs insensés qu'on ne ferait jamais. Les gens qu'on ne regarderait pas. Ceux à qui on ne parlerait pas. L'impensable moment d'une foule cassée en morceaux d'étrange folie. Une folie propre aux habitués et à ceux qui ne le sont pas. Pourquoi pas après tout? Pourquoi pas? Le soir qui vient, marquant un peu trop la fin, les rires non retenus, la fatigue nous tirant les traits jamais défaits ne nous empêchant pas de danser, de chanter, surtout faux. Toi, tu crois que ce n'est rien, que ce n'est pas important... Et tu as peut-être raison. Sans doute sommes-nous fous. Inconscients. Improbables. Et alors? La vie se résume sans doute à un concert fait de folie et d'inconcevables, de musiciens en retard, de mauvais réglages au micro, une guitare mal accordée, un régisseur qui ne sait pas faire son boulot correctement, un artiste trop capricieux. C'est ça après tout. Et où est le mal? Le vois-tu? Moi, je me sens bien, comme jamais. Surtout quand il arrive sur scène, c'est sans doute là que je ne comprends pas, que je me sens stupide et cliché, qu'il n'y a qu'un mec paumé devant moi, une clope à la bouche, un air perdu, une démarche étrange, une bouteille à la main tel un alcoolique de passage venant foutre le bordel... Mais non... Il avait le vin tandis que nous avions l'ivresse. Regorgeant de passage à vide, un faux accord, des sourires, des baisers envoyés à la pelée, un chapeau envolé, des mains trop touchées. Et oui, crois-moi, tout ça est du vu et revu mais on ne peut s'en lasser à travers une nuit effrénée à tituber de rue en rue, ne pas retrouver son chemin en serrant un tee shirt entre ses bras parce que l'obsession te reprend à chaque pas. T'aurais presque envie de le crier au monde entier, tu te sens vivante comme tout le monde ici bas. Meilleur moment de bonheur. Éphémère. Jusqu'à la prochaine note. Les chansons écoutées en boucle pour ne pas être atteint d'Aizheimer. L'Aizheimer du bonheur. A trop le rechercher, on le perd alors autant attendre la prochaine danse, le truc qui te fera sauter aussi haut que tu le peux. T'écraser contre les autres, perdue dans une masse humaine. Et parmi tout ça, tu n'es plus qu'un... Mais personne ne s'en aperçoit. Sauf toi. Tes yeux fixés de terreur joyeuse. Tu t'en fous... De tout. Reste une vie de courbatures et de ratures, attendre, râler, sauter, crier, hurler,... Hallelujah, guys, I find my ephemere way to hapiness.

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7 juin 2009

It's not lying if they make you lie. If the only truth they can accept is their own.

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C'est un peu flou, un peu trop même. S'enfermer dans une bulle toujours trop opaque. Je ne recule pas les yeux ouverts, j'avance les yeux fermés et c'est mieux comme ça, oui, que de voir tout en noir ou tout en blanc. Toujours une nuance, une petite, si immense au fond. A quoi ça sert? L'été revient et se espoirs avec et pourquoi pas d'ailleurs? Pourquoi pas? L'avenir paraît si bien, si tendre, si morose à la fois. Ca donne envie, un peu plus que d'habitude. Et pourtant, ton ciel est étrange, se mélange. Tu ne sais pas, ne sais plus mais tu t'en fous un peu. Tu lis des romans pour te donner du courage, tu essaies de te plonger dans des manuels dont tu n'as pas grand à faire parce que tu improvises, tout le temps, sans t'en rendre compte. Même ta vie tu l'improvises à coup de sottises qui chaque jour te font un peu plus sourire que le surlendemain. On te donne à manger du courage que tu ne possédais pas, que tu as à nouveau et oui, tu avances. Encore un peu. Tu fais même des pas plus grands que ceux d'avant pour avoir l'audace... Oui, l'audace. Tous ne savent pas que toi, tu es mieux sans savoir pourquoi. Peut-être que bientôt le grand trou béant se reformera et alors? On avisera dans ce cas-là, on arrêtera de se prendre la tête avec des doigts entrelacés dans une incertitude grandissante qui fait peur, comme dans les films d'horreur. Un jour, on arrêtera de se dire que tout s'en va et qu'en fait tout revient, à force de grandiloquence, d'espoir, de manigances. Même les gens qui partent, tu les retrouves sous une forme que tu envies. Oui, c'est peut-être ça être une envie d'être en vie.

Le premier jour du reste de ta vie ♫ Etienne Daho

*

25 mai 2009

Avec le temps va, tout s'en va.

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The Connels - Seventy four, Seventy five ♫

Que dirais-tu, toi? A ceux là qui te regardent d'un air éloquent. Que dirais-tu? J'essaie juste de ne plus répondre. Et pourtant, je te revois leur dire que tu t'en fous, qu'il s'agit de toi, pas d'eux. Je te revois, cigarette à la main, m'apprendre la vie alors que tu empruntais différents chemis. Que dirais-tu, toi? Quand je prends les mêmes directions, les mêmes significations. J'ai beau chercher, je ne trouverai pas. Et sache que je ne t'ai pas oublié, non. Que mes souvenirs tiennent bon, qu'une bonne année s'en est allée mais dix ans auraient pu passer sans que quelque chose ne change... A part moi. Evolution solitaire. Et j'aimerais tant reprendre le tramway, aller dans cet appartement pourri que tu chérissais tant et te voir, goguenard, me tendre la main pour que je m'asseois à tes côtés. Les moments insignifiants qui prennent toute leur valeur lorsqu'ils ne sont plus là. Oui, j'aimerais bien revivre ça. Et tu me conseillais, sur la vie, sur l'amour, sur pas grand chose... Devant le même film, toujours, où l'on se rejouait des dialogues par coeur. Comment pouvais-tu savoir alors? Me connaître autant alors qu'au fond, tu n'avais jamais rien su. Percer mes mystères et plonger mes yeux dans mon propre miroir d'azur. Comment? Alors, je n'en savais rien. Peut-être ai-je trouvé la réponse, je n'en sais toujours rien... Mais oui, moi qui maudissais tant ces week end passés à te regarder, allongé sur le sol, à chanter des chansons parlant toujours de la même chose. Ton amour pour Elle, que tu n'oubliais pas, dont tu ne te remettrais pas... Et ton adoration pour nous, pour moi. Oui, comme je les haïssais, comme j'ai pu souhaité mille et une façons de me débarasser de toi lorsque je claquais les portes de la maison en criant. Comme j'ai pu me haïr, alors. A l'époque, je me disais toujours que tu gâchais ma jeunesse, mes envies, mes folies, mes sorties... Mais non, tu me préservais, me gardais un peu auprès de toi avant que je ne parte. Pour de bon. Mais au final, c'est toi qui a prit cette décision. Sans même me consulter. Tout seul, comme un grand. Ce garçon mature que tu n'avais jamais été, pas une seule fois, non... Sauf ce jour-là. Peter Pan avait quitté ton esprit pour un temps, il n'a pas eu le temps de reprendre sa place que t'étais déjà envolé pour le Pays Imaginaire.
Une année s'est écoulée mais non, sache que je ne t'oublie pas... Et que j'ai sans doute la réponse que j'attendais. Peut-être qu'au fond si je te détestais d'amour ce n'était que par reflet. L'impression de me voir alors dans le miroir. Celui que je redoutais tant. Oui, c'était sans doute ça, au fond... Même maintenant, on me le dit. Et je regrette, oui, comme je regrette... Mais tu m'avais toujours dis que l'on pouvait vivre avec des regrets, mais certainement pas avec des remords. Que tu vivais ce combat tous les jours alors que tu savais... Et jusque-là, je n'avais pas compris mais il faut toujours que les gens s'en aillent pour qu'on s'aperçoive de leur présence. Mais maintenant, je crois avoir compris. Tout ce qu'il fallait, tout ce que j'étais. Je n'ai plus honte à regarder le passé et je vois clair. Peut-être trop. Et j'avais si peur du noir mais tout va bien, tant que tu seras là pour guider mes pas incertains.
Je vais bien, ne t'en fais pas.

22 mai 2009

On ne sera tranquille que lorsque tout aura été dit [ ... ] Alors enfin on fera silence et on aura plus peur de se taire.

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Razorlight ♫ I Can't Stop This Feeling I've Got ♪

Sans doute avait-il raison. Peut-être avais-je tord. Moi, j'ai tant essayé. Renoncer. Ça n'a jamais fait partie de mes qualités... Non, jamais. Mais pour une fois, j'ai été faible. Faiblarde. Pas vraiment moi-même. Différente, oui mais pour qui? Pour quoi? Pour toi? Je m'en veux. M'en voudrais toujours. Se sentir dépourvue de tout, de toi, de moi. On avance et puis on recule. Curieux préambules de nos pensées qui divergent. Puis toi qui te casse et je reste sur mon banc, à regarder les gens passer comme toujours. Se moquent-ils? Sûrement pas. J'arriverais sûrement à les contaminer de tout ce que j'ai ressenti pour toi. Et même encore, un pincement au cœur m'anime lorsque ta tête surgit parmi les autres. C'est pas grave, ouais... Des erreurs on en fait tous. De belles erreurs. Des erreurs qu'on n'hésiterait pas à refaire et qu'on voudrait changer. Mais ça, il faut le taire, se terre dans son coin en attendant le prochain train comme dirait un certain Grand Corps Malade. Ouais, il faut se la jouer solo mais moi, j'arrive pas. Et je me tais. Bouche cousue je répare les morceaux cassés par ta faute. Ceux que tu n'as même pas pris la peine de ramasser, que tu as préféré piétiner du haut de ton piédestal. Et oui, je me sentais faible face à toi. Ton sourire insolent, tes mimiques de vainqueur... Un match sans interlocuteur. La porte de la défaite se tient devant moi mais me résoudre à la franchir? Jamais. Loser, loser, loser. Toi, pas moi. C'est ce qu'ils disent tous, oui mais ils savent aussi bien que nous que ça ne mènera nul part. La direction est trop imprécise, trop surfaite... Moi je n'ai encaissé que des défaites. Je te vois partir au gré du temps, je ne fais rien, je reste là sur le banc. A me demander dans combien de temps? Combien d'années? Comment? Est-ce que ça part? Ou est-ce que ça reste? Si on gratte un peu, est-ce que ça part comme une tâche sur du cuir? Dîtes-moi que oui, que rien n'est incurable, que tout s'en va, que tout part, qu'il n'y a plus de traces. Moi, je n'ai que des illusions alors oui, laissez-moi celle-ci. Laissez-lui. Celle à laquelle on s'accroche, qu'on ne veut pas perdre pour se prouver qu'au final, on a tout gagné. Please. On s'en fout, au final. Tu t'en fous. On part, on s'oublie, on recommence. La souffrance... Elle est dure, sauvage, ne s'apprivoise pas. Moi, je la connais déjà. Parfois, elle s'en va, part faire un tour... Ca arrive souvent quand tu es là d'ailleurs. Et je deviens ivre de toi... Comme un mauvais vin, tu agis. Trop vite, trop doucement, trop lâchement. Tenir jusqu'àu bout, ne pas céder mais non, c'est trop dur, trop toi, trop tout. Se maudir de ne pas pouvoir, se maudir d'être aussi faible. Weak. Ah ah. Qu'elle est belle celle qui se moquait autrefois de celles qui ne se donnaient qu'à des gens comme toi, qu'elle se souvient de comment c'était alors... Comme c'était facile, sans importance. Comme elle se moque bien d'elle-même à présent. Maintenant que tu es parti, que tu la regardes un sourire aux lèvres, la nostalgie des bons moments. Ceux où tu t'es bien foutue d'elle. Oui, souviens-toi. Moi, je n'oublie pas. Et j'en ris encore de sa bêtise. Auto dérision oblige. Tant pis... Arrachez-moi le coeur si il le faut, moi j'en ai plus qu'il n'en faut de ces niaiseries, de ces attentes. Arrachez-moi le coeur pour qu'il ne puisse plus battre, qu'il n'ait plus peur de ceux qui l'ont fait combattre.

18 mai 2009

Crois-tu qu'on oublie autant qu'on le souhaite ?

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Et tu vois, moi j'ai pas oublié. J'oublierai pas. Tout ce qu'on a fait, vécu... Les lendemains et les journées ensemble. Oui, ça me manque.Je mentirai en disant que c'est faux, que je m'en fous, que c'est oublié, terminé. Je mentirais, je te mentirais. Et j'en ai pas envie, je l'aurais jamais. Pourquoi? Allez savoir, moi je sais plus, moi j'en sais rien. J'aurais bien aimé rayer ça de ma tête, que ce soit aussi simple que bonjour mais bam, ça te tombe dessus, c'est plus lourd que l'enclume sur la tête du coyotte. Ouais, beaucoup plus. Alors qu'est-ce que j'en sais? J'en sais pas plus, non. J'aimerais bien savoir quoi faire, avancer, ne plus parler, respirer, me dire que la vie est belle. Oui, que tout est beau. Mais j'arrive pas. Déjà qu'avant c'était pas trop ça, tu m'as laissée sur le bord de la route. Ciao, everybody, je pars faire un tour là-haut. Alors, tu vois... Toi tu t'en sortais pas ici, pourquoi ce serait différent pour moi? Je marche à deux à l'heure, les autres avancent, moi je suis là, je les regarde... Oui, plutôt contente. Je fais quoi, moi sans toi? Tu fais quoi, toi sans moi? Tu me regardes et tu te dis que t'es fier? Y'a pas de quoi, tu sais non, y'a pas de quoi. Tout le monde me dit d'oublier mais moi je peux pas, je ne veux pas. Oublier. C'est trop facile. Pas assez douloureux. Ouais, à croire que j'aime bien souffrir. Tendance sadomasochiste qui se développe. Mais non, c'est pas ça. C'est juste que je pourrais effacer... Enregistrer d'autres choses sur ma cassette de mémoire mais j'ai pas le courage. J'aime bien me souvenir de ces moments perdus. Ecouter des chansons qui me rafraîchissent la mémoire. Les jours heureux, les jours passés, ceux à pleurer. Et cadenasser mon coeur ne servira à rien, il montrera toujours son nez et me tendra la main. Alors qu'est-ce que je suis censée faire avec ça? Me baîlloner la tête, ne plus écouter les supplications injurieuses des sentiments enfouis? Oui, je devrais y parvenir au moins un peu. Leur donner de l'espoir. Leur faire croire qu'une année est passée et que tout est oublié, que je crois en leur 'il veille sur toi', que je crois en la poussière d'étoile du soir et au marchand de sable qui vient m'endormir toutes les nuits. Oui, ça serait bien de les endormir eux aussi avec leurs rêves et leurs folies. Toi, en tout cas, j'éspère que t'en as des meilleurs. Oui, j'éspère que les jours ont le goût de la vie dans l'obscurité croissante.


Patrice - Don't Cry.

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7 mai 2009

" J’ai posé des mots sur tout ce que j’avais dans le bide, j’ai posé des mots et j’ai fais plus que combler le vide. "

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Grand Corps Malade  ♪ J'ai pas les mots.  ♫

( Concert à Caen 06/05/09... En tout intimité, en toute simplicité. Poésie et charisme. Inoubliable. )


Et elle pose des mots au hasard. J'aime bien poser des mots en bazar. Allez savoir pourquoi. Juste comme ça, peut-être que ça occupe ou peut-être que ça exorcise. Les vieux démons, les cons, l'ambition. Ça brûle tout sur son passage comme une psychanalyse automatique.Et puis il y a aussi d'autres fois où c'est la page blanche. Le vieux syndrome, l'ancienne hantise... Celle qui vous prend tout, tout ce à quoi vous semblez ne pas appartenir. Tout ça, elle vous l'arrache sans laisser de traces. Part, un peu plus loin pour revenir ensuite. Et on pose toujours des mots. Un peu trop bâclés mais des mots quand même. Des formes ambiguës qui nous font passer pour tout ce qu'on est, qu'on cache, ce qu'on veut cacher. Trafiquer des phrases, les tordre dans tous les sens. Exprimer tout. Tout ce qu'on peut, tout ce qu'on veut. Le désarroi, l'abandon, la peur, la tristesse, la mort... Mais aussi des choses plus joyeuses... L'amour, l'amitié, le bonheur... Tous ces thèmes empruntés et déjà abordés. Et malgré tout ce temps, on arrive quand même à déposer des trucs un peu au hasard. Parce que oui, on ne se lasse pas d'écrire ni de lire. On a soif de tout ça. S'identifier. Arrêter de se sentir différent tout ça parce qu'on rédige un blog que personne ne prend la peine de lire. Des phrases formant des histoires de vie, des histoires sans grand intérêt. Nos histoires. Nos vies.

Mettre les peines de côté pour les étaler sur le papier... On a beau se moquer, tricher, râler. Oui, bien sûr que oui qu'on en a envie de faire comprendre, de leur apprendre mais y'a pas grand chose à faire, non. On est heureux avec eux mais dés qu'on est seul, on se remet à griffonner des choses informes sans même savoir pourquoi. Peut-être parce qu'on souffre au fond. Que l'écriture est une passion maudite. Un moyen comme un autre de se dire que oui, on a le droit nous aussi d'avoir mal même si personne n'a envie de le savoir, même si en soi, on ne le sait même pas.


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5 mai 2009

La mélancolie n’est pas capitaliste... C’est même gratuit pour les perdants.

Et ce matin même tu m'as trouvé spéciale, tu m'as demandé si ça allait, je t'ai dis oui. Comment dire non? Au regard qui hésite, qui te cherche. Comment? Je veux pas que tu trouves. Je me tais. Ça vaut mieux pour toi, pour nous.

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C'est bizarre. Tout le monde se croit un jour étranger. Étranger à soi-même... Comme si tout le monde avançait, faisait des projets d'avenir. Et toi, tu restes là, au bord de la route. T'es pas capable. Soi-disant tu gâches tes capacités, n'importe quoi, t'as juste pas l'impression d'en avoir. Tu fais semblant. T'as toujours ta difficulté... Celle d'avancer, de parler, de ressentir. Celle-là qui te brûle les entrailles, dont tu sais pas l'origine. C'est juste comme ça. Puis autour, ils sont tous différents. Ils y arrivent eux. Communiquer, se dire ce qui se passe. Tout ça, tout ce que tu ne sais pas faire. T'as juste l'impression d'être incapable. Incapable de tout. Tu peux le faire, oh oui, tu pourrais sans doute le faire. On te le dit tout le temps. Sans cesse que tu gâches... Mais toi, tu crois que t'as rien là-dedans. C'est peut-être vrai... Sans doute que l'intelligence c'est juste un masque, que c'est faux. Toujours trop faux. T'aimerais tellement y arriver. Parvenir à te hisser sur la grande échelle de l'avenir. Parler. Exprimer ce que tu ressens. Mais t'arrives pas. Tu les laisses parler et faire semblant de les comprendre... Leurs histoires d'amour trop sérieuses alors que toi tu galères, leurs projets d'avenir trop récents, trop constants, trop stables. Puis toi, tu les regardes passer. Souris un peu. Dis quelques trucs pour détendre l'atmosphère, dériver du sujet parce que toi t'aimes pas le sérieux. Ça te fait peur de travailler, tu sais pas le faire. Motivation? Zéro, ouais. T'es peut-être ça au fond ou t'as juste un problème. Celui que t'arrives jamais à définir, qu'est toujours là dans ta tête. Mais non, little girl, t'y peux rien. T'y pourras jamais quelque chose de concret, de sûr, de fort. T'es comme ça. Point barre. Les autres ont beau te dire que ça passera, toi tu sais que non, que t'as pas envie de faire les choses, que tu t'enfonces un peu, beaucoup. Trop. Mais que ça s'arrange pas si facilement les problèmes... Qu'on peut les ignorer, ne pas s'en soucier, jusqu'à ce qu'il nous revienne en pleine tête.

Our Innocence Lost - Belong ♫

3 mai 2009

Even if you got down on your knees you couldn't make me stay.

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*

On a beau dire mais les gens se perdent. Ils ne restent pas. La distance? Comme si ça n'avait pas d'importance. Le changement. On grandit, on s'en va, on se parle pas. Mais on en pense pas moins... On est trop fier. Moi, j'ose pas. Trop peur que tu me rembarres... Je me souviens de ces années passées à se dire qu'on resterait ensemble jusqu'à la fin, qu'on vivrait ensemble dans un grand appartement, qu'on serait tout l'une pour l'autre, qu'on s'en foutrait des autres. C'était des promesses en l'air, ça. Une amitié sans grande raison. La séparation... Qu'est-ce qu'on peut y faire? Moi j'aimerais tant garder les gens, ne plus les lâcher, qu'ils s'accrochent, qu'ils ne s'en aillent pas... Mais à chaque fois c'est la même chose, ils s'en foutent. M'oublient trop facilement. Plus facilement que je ne le fais. Moi, j'y pense jour et nuit... Où on serait allées, ce qu'on aurait fait, qui on aurait rencontré. Toi, tu t'en fous. T'as une autre vie, d'autres amis... Un présent, sans moi. Tu m'oublies. On passe à autre chose, fin de la partie.J'ai pas eu le droit à une revanche, je l'aurais sans doute pas gagnée. Tu m'as rayée, juste comme ça ou alors c'est moi. Je sais plus trop comment ça s'est passé. Sans doute trop facilement. Comme si ça faisait pas mal, comme si ça faisait rien. Moi, j'ai fais semblant pour toi. Faire semblant. On connaît tellement bien ça, vivre avec notre vécu, ne pas se dire de mots qui se perdent, des promesses qu'on ne tiendra pas. Au final, t'as bien eu raison de jamais me dire que j'étais la personne la plus importante à tes yeux... Je me suis pas fais d'illusions, j'ai cru en rien, je me suis pas retenue à une promesse qu'on m'avait faite. Non, moi non plus, j'ai pas trop cherché à m'accrocher. Comme si ça m'arrangeait. Et c'est maintenant que ça fait mal. Maintenant que je m'en rends compte, qu'il manque quelque chose, quelqu'un. Mais on peut pas revenir en arrière. Tu l'avais dis que l'amour, ça existe pas, que la douleur est illusoire. Tu me l'as fais comprendre à travers des barrières érigées de souvenirs. Moi, j'ai vu que dalle. Juste tes yeux sur mon visage qui me priait pour que j'arrête... Maintenant, c'est trop tard. L'amitié s'est brisée le long des falaises comme l'écume qu'on voit sur les rivages... Durement mais si facilement au fond. Et ça fait mal. Un mal de chien... De celui dont on se soigne mais dont n'arrive jamais à guérir. Un peu comme un cancer à longue durée. Oui, il sommeille, est toujours là même lorsqu'on croit qu'il a disparu.

Tout est cassé. On recommence. Tu pars d'un côté et j'avance. On a rien vu venir, on se croisera sûrement en repensant aux années passées et ça me fera sans doute pleurer. Enchevêtrement de pensées qui finit en cacophonie douloureuse. Qu'elle est longue la route de l'amitié, so long my friend.

♪ I Shall Not Walk Alone - Ben Harper

26 avril 2009

I need an easy friend. I do with an ear to lend. I do think you fit this shoe. I do what you have a clue.


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Et toujours ces gens. Ceux qui sont là. Sans qu'on sache vraiment pourquoi... Faire croire qu'on aime être seul et même si c'est le cas, on se sent mieux. Ensemble. Des blagues vaseuses, des rires étranges, des vannes méchantes,... Un monde autour. On aime se croire fort, sans limites, sans attaches mais tout est faux. On prétend avoir le coeur en pierre lorsqu'il est fait de sucre et qu'il se brise à chaque instant. On se rend plus fort qu'on ne l'est en réalité... Les autres ne le voient pas mais ceux qui comprennent, eux, ne partent pas. Ils restent là.

On hésite. On hésite à leur dire de venir, de ne pas nous laisser seul... Là où tout est sombre et noir, où personne ne s'en sort, où tu essayes de remonter... Tu t'agrippes aux murs sans savoir vraiment ce que tu fais puis tu lâches prise. Seulement, parfois, certains sont là. Ils te rattrapent, te tirent vers le haut tandis que tu aimerais sombrer vers le bas. C'est pour ton bien, tu le sais et tu ne les remercieras jamais assez. Tu ne les remercieras jamais assez de te supporter à longueur de journée... Les hurlements, les pleurs, les conneries, les réparties, les acharnements. Ils résistent, s'opposent à ton mal-être... Le griffe à coups d'ongles pour que tu sois mieux, que tu ne les lâches pas. Oui, on peut dire ça... Certaines personnes sont là. Les amis, il paraît que c'est pour ça mais moi avant, je ne savais pas. Pas à ce point-là. T'as beau multiplier les dégâts, les crises de nerfs et mettre tout le monde dans l'embarras, il est vrai que certains ne te lâchent pas... Peut-être que d'autres ne t'entendent pas. Et ça fait mal plus que tu ne voudrais l'avouer mais il n'y a pas que ça. L'amitié... C'est trop court pour résumer quelque chose qui ne s'expliquera jamais, dont on a besoin à chaque instant, dont ne se lassera jamais. L'amitié sans qui tu aurais déjà sombré, vers d'autres abysses, là où murissent et se nourrissent les ravages de ton coeur outragé...

At First Sight ♫ Jay Brannan

11 avril 2009

I can't take this loneliness you're giving me. Can't go on giving my life away...

<< On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans... >>

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Et il y a ces danses endiablées. Ces gens qu'on rencontre à l'arrachée. Nous, au supplice de notre connerie. C'est pas mal, ça aussi. D'être en vacances et de croire que tout est possible, que rien n'a plus d'importance. Moi, j'y crois ou j'essaie du moins. J'essaie d'y croire. Je me trouve des occupations... Je me noie dans l'ivresse de l'insouciance. La quintessence de nos esprits. Nos âmes entremêlées... Un accord troublé, des vapeurs d'alcool et des amitiés sans faille nous redonnent une impression de bonheur. De chaleur humaine. Oui, il fait beau sur nos cœurs en ce mois d'avril. On sent les gouttes de pluie sur la peau comme une bénédiction, une réponse aux prières qu'il nous reste à faire. Les prières qu'on a trop abandonnées, qu'on a jamais fait. Par manque de temps. Par désespoir. On est beau et insouciants. On se fout de ce qui se passe autour... On aime l'amour mais on est désastreux. Comme tout le monde.

La pluie retombe. Les accords de guitare s'entremêlent aux paroles des gens accoudés au bar. Nous sommes en haut, les voix sont fortes et peu importe. Tant qu'elles cachent un peu de notre mal-être. L'abîme des beaux jours se fait malheureux.

Adieu, coeurs embués.

Kurt Cobain - 15 Years.

You know you're right ♫

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