I was the only one that would have died what was wrong in the eyes of the unwell and unwise.
Music When The Lights Go Out ♫ The Libertines
Sentir la foule se lever, se serrer, s'enchaîner. Dans les moments perdus où tout ne compte plus. Du moment qu'ils ou il ou elle prennent leur micro, se soumettent à une ambiance d'après-midi trop chaleureux. Le soleil, parfois la pluie, l'intérieur, parfois la chaleur, le froid, n'importe quoi. Qu'est-ce qu'on ne ferait pas... Rien que pour se languir au son des guitares, d'une voix qui nous entraîne, nous force à bouger même. On n'y peut rien, c'est comme ça... On se laisse entraîner. A parler avec des gens. Toujours n'importe comment. Pas besoin d'alcool, de faux semblants, de tout, de toi, de vous, de tous. On oublie. On les regarde passer, défiler, promettant de tout se rappeler, les moindres détails, les expressions, l'odeur de tabac, le nom de ceux qui sont à côté de nous. Accoudés contre un balustrade qu'on ne demanderait qu'à franchir. Ces trucs insensés qu'on ne ferait jamais. Les gens qu'on ne regarderait pas. Ceux à qui on ne parlerait pas. L'impensable moment d'une foule cassée en morceaux d'étrange folie. Une folie propre aux habitués et à ceux qui ne le sont pas. Pourquoi pas après tout? Pourquoi pas? Le soir qui vient, marquant un peu trop la fin, les rires non retenus, la fatigue nous tirant les traits jamais défaits ne nous empêchant pas de danser, de chanter, surtout faux. Toi, tu crois que ce n'est rien, que ce n'est pas important... Et tu as peut-être raison. Sans doute sommes-nous fous. Inconscients. Improbables. Et alors? La vie se résume sans doute à un concert fait de folie et d'inconcevables, de musiciens en retard, de mauvais réglages au micro, une guitare mal accordée, un régisseur qui ne sait pas faire son boulot correctement, un artiste trop capricieux. C'est ça après tout. Et où est le mal? Le vois-tu? Moi, je me sens bien, comme jamais. Surtout quand il arrive sur scène, c'est sans doute là que je ne comprends pas, que je me sens stupide et cliché, qu'il n'y a qu'un mec paumé devant moi, une clope à la bouche, un air perdu, une démarche étrange, une bouteille à la main tel un alcoolique de passage venant foutre le bordel... Mais non... Il avait le vin tandis que nous avions l'ivresse. Regorgeant de passage à vide, un faux accord, des sourires, des baisers envoyés à la pelée, un chapeau envolé, des mains trop touchées. Et oui, crois-moi, tout ça est du vu et revu mais on ne peut s'en lasser à travers une nuit effrénée à tituber de rue en rue, ne pas retrouver son chemin en serrant un tee shirt entre ses bras parce que l'obsession te reprend à chaque pas. T'aurais presque envie de le crier au monde entier, tu te sens vivante comme tout le monde ici bas. Meilleur moment de bonheur. Éphémère. Jusqu'à la prochaine note. Les chansons écoutées en boucle pour ne pas être atteint d'Aizheimer. L'Aizheimer du bonheur. A trop le rechercher, on le perd alors autant attendre la prochaine danse, le truc qui te fera sauter aussi haut que tu le peux. T'écraser contre les autres, perdue dans une masse humaine. Et parmi tout ça, tu n'es plus qu'un... Mais personne ne s'en aperçoit. Sauf toi. Tes yeux fixés de terreur joyeuse. Tu t'en fous... De tout. Reste une vie de courbatures et de ratures, attendre, râler, sauter, crier, hurler,... Hallelujah, guys, I find my ephemere way to hapiness.