I need an easy friend. I do with an ear to lend. I do think you fit this shoe. I do what you have a clue.
Et toujours ces gens. Ceux qui sont là. Sans qu'on sache vraiment pourquoi... Faire croire qu'on aime être seul et même si c'est le cas, on se sent mieux. Ensemble. Des blagues vaseuses, des rires étranges, des vannes méchantes,... Un monde autour. On aime se croire fort, sans limites, sans attaches mais tout est faux. On prétend avoir le coeur en pierre lorsqu'il est fait de sucre et qu'il se brise à chaque instant. On se rend plus fort qu'on ne l'est en réalité... Les autres ne le voient pas mais ceux qui comprennent, eux, ne partent pas. Ils restent là.
On hésite. On hésite à leur dire de venir, de ne pas nous laisser seul... Là où tout est sombre et noir, où personne ne s'en sort, où tu essayes de remonter... Tu t'agrippes aux murs sans savoir vraiment ce que tu fais puis tu lâches prise. Seulement, parfois, certains sont là. Ils te rattrapent, te tirent vers le haut tandis que tu aimerais sombrer vers le bas. C'est pour ton bien, tu le sais et tu ne les remercieras jamais assez. Tu ne les remercieras jamais assez de te supporter à longueur de journée... Les hurlements, les pleurs, les conneries, les réparties, les acharnements. Ils résistent, s'opposent à ton mal-être... Le griffe à coups d'ongles pour que tu sois mieux, que tu ne les lâches pas. Oui, on peut dire ça... Certaines personnes sont là. Les amis, il paraît que c'est pour ça mais moi avant, je ne savais pas. Pas à ce point-là. T'as beau multiplier les dégâts, les crises de nerfs et mettre tout le monde dans l'embarras, il est vrai que certains ne te lâchent pas... Peut-être que d'autres ne t'entendent pas. Et ça fait mal plus que tu ne voudrais l'avouer mais il n'y a pas que ça. L'amitié... C'est trop court pour résumer quelque chose qui ne s'expliquera jamais, dont on a besoin à chaque instant, dont ne se lassera jamais. L'amitié sans qui tu aurais déjà sombré, vers d'autres abysses, là où murissent et se nourrissent les ravages de ton coeur outragé...
At First Sight ♫ Jay Brannan